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Saint-Bauzille-de-la-Sylve – Chemin des Mages

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Saint-Bauzille-de-la-Sylve – Notre Dame du Dimanche – Route de l’Apparition D131

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Mais la Croix publique la plus intéressante de Saint-Bauzille-de-la-Sylve est certainement celle de Notre-Dame du Dimanche ou de l’Apparition.

C’était le 8 juin 1873, dimanche de la Sainte Trinité. Un brave ouvrier agricole avait le tort de travailler ce jour-là sa vigne.

 » Tout à coup, raconte une brochure de l’époque écrite par l’abbé Fourier, un personnage extraordinaire, une femme, dont les pieds ne touchaient pas terre, apparaît devant lui. Son costume splendide était d’une blancheur éblouissante. Une couronne ayant à peu près la forme d’une mitre était posée sur sa tête, un voile blanc aux larges contours, lui aussi tout resplendissant de clarté, l’enveloppait de toutes parts et descendait, en vastes ondulations, du sommet de la couronne au-dessous de ses pieds. Quoique couverte par le voile, la figure de la vision apparaissait comme un centre lumineux : ses mains jointes comme pour la prière donnaient de douces clartés « .

La première stupeur passée, le pauvre ouvrier osa l’interroger. Et la Vierge, en « lengua nostra » daigne répondre :  » Cai pas trabaya lou dimenché – Il ne faut pas travailler le dimanche « .

Avant la Révolution, il existait dans cette vigne, à l’endroit même où se tenait ce colloque, une Croix monumentale. Elle était vénérée dans tout le pays et attirait à elle de bien loin des foules nombreuses. A ses pieds se rendaient sans cesse des infirmes, des malades. Il s’y opérait des guérisons, des prodiges éclatants et sans nombre. Elle fut détruite sous la Terreur aux jours sombres de 1793.

La Vierge après ce reproche, commanda au « travailladou » de relever cette Croix.

Et de fait, dès le lendemain, il érigea dans sa vigne une modeste Croix de bois.

Il n’était pas riche. Il n’hésita pas cependant à commander pour la remplacer une Croix de fer sur le modèle que lui avait indiqué la vision. Il donna également l’ordre de tailler sans retard un piédestal en pierre.

Telle est l’histoire abrégée de la principale Croix publique de Saint-Bauzille-de-la-Sylve. Nous disons l’histoire et non pas la légende, car le brave travailleur agricole qui en a été le témoin, vit encore. Il s’appelle Auguste Arnaud. Il avait au temps de l’apparition 30 ans. Il en a aujourd’hui 92. Comme sa première vision fut suivie d’une seconde, peu de temps après, plus de 2.000 personnes en furent les témoins. Les personnes suivantes déposèrent à l’Enquête ouverte : MM. Jean Fournier, propriétaire à Saint-Bauzille, 60 ans ; Hilarion Escuret, propriétaire à Vendémian, 55 ans ; Camuet, capitaine en retraite, de Saint-Bauzille ; M ne Soulier, née Blanc, 32 ans, de Nébian ; Mlle Noémie Fabre, 39 ans, de Gignac ; Mme Philomène Arnaud, née Gaubert, de Saint-Bauzille ; Mme Marcaime Jeantel, 48 ans, de Saint-Bauzille ; M. Serves, 64 ans, greffier du juge de paix à Gignac ; M. Arsène Bondes, 69 ans, propriétaire à Saint-Bauzille ; M. Narcisse Gazagne, 58 ans, propriétaire à Saint-Bauzille.

Tous se sont montrés des plus affirmatifs et ont raconté de la même façon les faits extraordinaires dont ils ont été ce jour les témoins oculaires dans la vigne d’Auguste Arnaud.

Le récit de ce dernier n’a jamais varié. Dans sa robuste vieillesse, Arnaud, après avoir bien travaillé aux champs toute sa vie, jouit d’un repos bien gagné, entouré de l’estime et de la sympathie unanimes.

Source : Enquête sur les croix publiques du diocèse de Montpellier (Hérault), répartitions communales, Confrérie des Pénitents Blancs de Montpellier, 1934-1935

Voici ce qui est narré sur le blog http://hermetisme.over-blog.com/article-a-propos-de-l-apparitions-de-st-bauzille-de-la-sylve-112789875.html, à propos de l’Apparition de Saint-Baudille:

C’était un dimanche, plus exactement le dimanche 8 juin 1873. Ce matin-là un homme descendait le chemin qui va du village de Saint-Bauzille-de-la-Sylve à Aumelas. Il s’appelait Auguste Arnaud ; il avait trente ans ; marié depuis six ans, il était père de deux enfants.
Catholique pratiquant, il respectait tous les préceptes de l’Église, sauf celui qui interdisait de travailler le dimanche… Il était parti de bonne heure pour aller « descaucelar », c’est-à-dire enlever les mauvaises herbes qui à cette période de l‘année tendaient à envahir les pieds de sa vigne, celle qui bordait le chemin à 700 mètres du village.
Ayant compris que le dimanche devait être réservé à l’office religieux, il avait l’intention de retourner vers 11 heures pour assister à la messe.
Donc, s’il travaillait ainsi le dimanche, c’est parce que, engagé toute la semaine au service d’un patron, il n’avait guère que ce jour pour s’occuper de ses quelques lopins de terre et ainsi pouvoir fabriquer son vin de table et vendre quelques hectolitres d’excellente qualité pour subvenir aux besoins de sa famille.
C’était un travail harassant, où la vie s’usait vite sous l’érosion du soleil, du froid et de la pluie. Le dimanche était nécessaire puisque les jours de pluie étaient chômés. Nous étions en un siècle ou 60% de la population était analphabète et ou le droit du travail somnolait dans les limbes de son devenir.
En ce début juin la poussée vitale du printemps faisait se développer le pampre et le raisin en fleur exhalait son effluve de vie. Arnaud aimait la terre avec cette simplicité profonde des laboureurs qui savent compenser leur ignorance culturelle par leur connaissance intuitive de la culture. Il savait que les pousses printanières étaient à l’heure cette année et lourdement chargées de promesses, signe d’une excellente santé.
Cette belle santé des ceps était vraiment exceptionnelle en ce moment ou le phylloxéra faisait des ravages terribles en tuant inexorablement les vignes. Et ce fléau était là, derrière les collines. De tous côtés on scrutait avec anxiété l’avance inexorable du désert.
Car en cette année 1873 Le vignoble de Lunel était anéanti, et l’insecte parasite avait totalement détruit le vignoble de 78 communes de l’arrondissement de Montpellier.
Ce fut la ruine de multiples propriétaires. Arnaud avait toutes les raisons de bichonner sa vigne un dimanche avec cette sollicitude  propre aux soins « palliatifs » accompagnant une vie, encore vigoureuse, mais qui doucement s’éteint. Pour un homme de la terre voir mourir une plante estimée et soignée avec sollicitude pendant des années c’est voir disparaître un enfant affectionné.
Il faut dire que le salaire de misère d’Arnaud était insuffisant pour que puisse vivre sa famille. Aussi la belle récolte de sa vigne lui aurait assuré le pain pour toute sa famille… alors le dimanche était secondaire façe à cette nécessité vitale. C’est en pensant à cela que Arnaud ce mit au travail ce matin là. Il travailla deux heures environ, puis fit une pause pour un casse-croûte et un peu de repos. Comme la chaleur commençait à être fatigante il se mit à l’ombre d’une petite plantation d’oliviers dont il reste encore un bosquet de aux troncs énormes et tortueux, pratiquement millénaires, ayant miraculeusement échappé au terrible hiver de 1956.
Il bourra sa pipe et s’apprêtait à l’allumer pour prendre un moment de repos en rêvassant aux fruits de sa belle récolte.  C’est à ce moment là qu’il vit apparaitre devant lui un personnage sous la forme d’une femme de taille ordinaire toute vêtue de blanc. Elle portait une ceinture frangée, sa tête était coiffée d’une couronne haute, semblable à une mitre d’évêque. Un grand voile blanc, partant du sommet de la couronne, l’enveloppait de toute part jusqu’aux pieds, couvrant même ses mains que le personnage tenait croisées sur sa poitrine. Tous ces divers ornements étaientd’une éclatante blancheur. La figure de cette femme était belle, calme, sans exprimer ni joie, ni tristesse. Elle ne souriait pas et paraissait avoir 25 à 28 ans et était noyée dans une atmosphère lumineuse.
Quand il la vit à deux ou trois mètres de lui, Arnaud stupéfait bondit du talus herbeux sur lequel il était assis et lui adressa la parole en occitan couramment parlé dans le village :
« Qué dès vos ? » : Qui êtes-vous ?
Elle a répondu dans la même langue :
« Soi la Santa Vèrge » : Je suis la Sainte Vierge.
« N’agès pas paur » : N’ayez pas peur.
Arnaud fut immédiatement rassuré et son émotion fut à son comble. Il ne comprenais pas la raison de sa présence et la réponse lui fut donné sous la forme d’une constatation évidente et pourtant significative :
« Abès la malautia de la vinha » : Vous avez la maladie de la vigne.
Il est évident que cette constatation banale, et connue de tous, n’a aucune raison d’être signalée. On ne peut supposer que c’est  parler pour ne rien dire à moins de prendre notre apparition pour une disciple de Lapalisse. Si on donne un sens figuré à cette remarque, elle prend alors un singulier relief et devient très pertinente. En effet, le phylloxéra doit sa redoutable efficacité destructrice au fait que cet insecte (Daktulosphaira vitifoliae), ou phylloxéra de la vigne) s’attaque aux racines et tue les souches inexorablement. De ce fait dire : « Vous avez la maladie de la vigne », signifie que vous aussi, Hommes, vous avez la maladie de la vigne. C’est affirmer que l’humanité est atteinte d’un mal mortel dans ses racines. C’est une véritable prophétie puisque autant le phylloxéré que le mal de nos racines n’a pas disparu. En effet, dans les années 1970 le vignoble californien est attaqué par une forme mutante (biotype B) et en 1980 la Turquie est atteinte (région de Tokat). Dernière attaque en ma connaissance en Australie (2006) dans l’État de Victoria. Il semble évident que ce fléau est à l’image de notre société dont les racines sont pourries.
En d’autres termes, les principes de base sur lesquels reposent nos systèmes financiers économiques et moraux ne peuvent nous conduire qu’au désastre. Et la pourriture de nos racines gagne l’Europe entière jusqu’à sa destruction dans d’effroyables drames psychologiques (suicides liés à une organisation du travail totalement inhumaine) et humanitaires : migrations, bidonvilles, famines… La réponse au racket (impôts déments) légitimé par l’État ne peut que produire des vols, des rackets, et des assassinats… plus la haute société est rapace plus le bas de cette même société le sera… à sa manière évidemment.
Si mon interprétation ne vous sied pas, il vous reste à dire que le brave Arnaud à été victime d’un épisode hallucinatoire ou d’un délire mystique. Malheureusement, personne ne sait ce qu’est une hallucination, pas même les pontes de l’académie de médecine. Les choses deviennent surréalistes quand une hallucination donne rendez-vous dans un mois pour une autre hallucination, ce fut le cas d’Arnaud :
« Dins un mes bendrai vos remerciar » : Dans un mois je viendrais vous remercier.
Nous étions le 8 juin, Rendez-vous fut pris pour le 8 juillet !
Heureusement qu’il existe un critère, assez fidèle, pour savoir si le phénomène est maladif. Dans le cas d’une pathologie mentale le phénomène est vécu dans le mal-être ou la souffrance. Ce ne fut pas le cas pour Arnaud qui retourna chez lui tout ému et heureux le cœur illuminé de bonheur et d’un amour joyeux dont il ignorait la puissance, et même l’existence, jusqu’alors.
Voulant éveiller la foule à la dimension spirituelle, la Vierge demanda ensuite à Arnaud des offices religieux et processions et aussi de dresser des croix à des endroits particuliers. Puérilité ? Non car la prière est un puissant levier pour changer bien des choses dans le monde, dans les racines du monde, même une prière « non religieuse », c’est-à-dire une demande VRAIE, issue des profondeurs du cœur. Ce genre de prière n’a point besoin d’être dictée ou canalisée par un autorité religieuse et encore moins définie par elle. L’oraison dite « jaculatoire » dit bien ce qu’elle veut dire… Ce terme « jaculatoire » vient du mot latin « jaculum » qui veut dire flèche, javelot. C’est une prière très brève, un cri du cœur qui s’élance vers Dieu. Le reste est de la foutaise.
Voici donc Arnaud dans sa vigne le mardi 8 juillet. Il travaille toujours à « déchausseler », travail ardu, fatiguant, car plié jusqu’au sol, la tête dans les sarments avec la poussière concentrée sous les sarments et la chaleur qui provoque une intense transpiration du visage, il faut se relever périodiquement pour prendre une « bocada d’aire » ou une « bouchée » de bon d’air.
C’est au moment de cette « boucada » qu’il est droit, la tête levée, les yeux grandement ouvert, fixé vers le haut. Sa main droite saisit son chapeau et le jette à terre. En même temps ses bras s’élèvent, son visage est pâle, très pâle, ses mains paraissent démesurées allongées (rapports de témoins) ses yeux grandement ouverts n’éprouvent aucun mouvement de paupières ; ils sont fixés sur un objet qui l’attire.
Pendant un court instant il se balance sur lui-même, et puis tout à coup il est emporté avec une rapidité foudroyante (concordance de tous les témoignages) vers la croix.
Pour tous les paysans familiers de la terre qui savent combien il est malaisé de circuler dans une vigne à cette époque de l’année, cette course leur est apparue humainement inexplicable car Arnaud ne regardait pas à terre qu’il ne pouvait voir puisque recouverte par le feuillage. Ors, il n’a pas trébuché, il n’a pas sauté, il semblait « nager » disent les témoins. Pour lui poins d’obstacles, le corps paraissait être porté plus qu’avancer par ses propres moyens.
Pour les vignerons présents, un homme parcourant le même chemin en regardant en l’air, et tentant de se déplace à travers les sarments entrelacés n’aurait pu faire trois pas sans tomber ou sans s’embarrasser ses pieds dans la vigne et les mottes de terre.
Quant à Arnaud, interrogé pour savoir si ses pieds ne furent pasembarassés pendant cette marche rapide Il répond qu’il n’a rien vu car il était absorbé par l’Apparition qui était la même jeune femme que la première fois avec des vêtements de forme similaires mais lacouleur était d’or avec une atmosphère lumineuse de quelque centimètres de large. Sa figure était pleine de clarté, les mains croisés sur le poitrine et sous le voile, étaient entourées d’un chapelet toujours de couleur or. »
L’apparition se plaça à l’extrémité supérieure de la croix et dit à Auguste :
« Cal pas trabalhar lou dimenge » : Il ne faut pas travailler le dimanche.
Elle fit glisser le chapelet sur la main gauche et, de sa main droite, elle donna la bénédiction à la foule.
« Que canto dé cantica » : Qu’elle chante des cantiques.
Et elle disparut.
Alors la foule présente se mit à chanter spontanément le magnificat (on prononce le t final) qui est le cantique chanté par la Vierge Marie après l’Annonciation lors de la visite qu’elle rend à sa cousine Élisabeth. Ce chant est aussi appelé Cantique de Marie, il fut tiré de l’évangile selon Luc (chapitre 1, versets 46 à 56)
Deux messages a l’apparente banalité laisse perplexe au premier abord.
Pourtant, le fait de ne point travailler le dimanche est étroitement lié à la décomposition des racines de notre société. Actuellement, ce repos dominical tend à ne plus être respecté
Ce cycle septénaire de la vie (par exemple renouvellement de nos cellules tous les sept ans) et de la matière (comme les sept niveaux énergétiques de l’atome, sur lesquels gravitent les électrons) ce cycle donc (si souvent signalé dans la Bible) a donc son importance autant sur le plan physique que sur l’impérieuse nécessité de réharmoniser notre manière d’être et de méditer en harmonie avec les lois fondamentales de l’univers. Cela des auteurs tel Rudolf Steiner l’ont très bien mis en évidence.
Le deuxième point est la nécessité de chanter. Là encore la banalité est désarmante… une apparition pour dire ; « chantez » ! n’est pas sérieuse direz-vous. Et pourtant c’est extrêmement important, que dis-je c’est capital pour développer la spiritualité et la vie mystique.
Les neurosciences ont découvert que le fait de chanter avait la particularité de stimuler la même partie du cerveau que celles responsables de la vie mystique.
Comme au XIXeme siècle on ignorait ces choses là, les apparitions furent classées sans suite, et pourtant elles sont supérieures à celles de Lourdes car elle s’inscrivent dans notre actuel.
Les hermétistes auront goûté la couleur blanche de l’apparition, qui deviendra dorée un mois après.
Enfin, n’oublions pas l’étrange extase d’Arnaud qui n’a plus fait partie du domaine terrestre lorsqu’il s’est joué des obstacles et s’est déplacé à une vitesse foudroyante. Cette extase mystique fut la même que celle des soufis, des moines chrétiens des bouddhistes ou zen des anachorètes et des derviches. Et pourtant Arnaud était un paysan… conclusion ? La vie mystique est à la portée de tous ceux qui ont une vie professionnelle… Ne la croyons pas réservée aux moines.
Je voudrais souligner un petit fait qui caractérise notre société bavarde : Parler d’extase n’est pas l’extase. Rien de commun avec   l’ivresse du papotage !
Avec toute mon amitié.
Ce terme occitan « descaucelar » exprime le fait de déchausser autant un pied humain en lui enlevant son soulier qu’un pied de vigne en lui enlevant les mauvaises herbes. Dans les campagnes méridionales ce terme est couramment francisé (sans être pour cela dans le snobinard petit Larousse des rats de villes) sous l’expression « déchausseler ».

http://hermetisme.over-blog.com/article-a-propos-de-l-apparitions-de-st-bauzille-de-la-sylve-112789875.html

Voici ce qui est dit de l’apparition de la « Vierge du Dimanche » sur le blog  http://s.st.michel.free.fr/spip.php?article140 :

SAINT BAUZILLE DE LA SYLVE : Ce nom harmonieux désigne un petit village situé vers le centre du département, à 32 Kms de Montpellier, 30 de Lodève et 45 de Béziers. C’est un vieux village qui possède encore son ancien château, son église qui remonte au XIIè siècle, une partie de ses remparts et des ruelles auxquelles des arcades de pierre ont conservé un aspect moyenâgeux. A l’est, le village est dominé par la colline broussailleuse du Télégraphe, qui porte sur son flanc nord une chapelle dédiée à Saint Antoine, l’ermite du désert. Tout près une pinède ombrage un calvaire et un chemin de croix. Vers le sud, quand on prend la route de Vendémian, après avoir dépassé une croix de mission, on découvre bientôt, au milieu d’un parc planté de grands pins, un bâtiment d’aspect monacal et une petite chapelle toute blanche (la chapelle des apparitions), c’est le domaine de l’apparition.

Domaine des apparitions :

En parcourant les allées de ce parc, on découvre en trois endroits différents des statues de la Vierge, une Vierge Blanche et deux Vierges dorées dont l’une se dresse au-dessus d’une croix de fer. Dans un coin retiré on peut également découvrir une pierre tombale surmontée d’une croix portant un médaillon avec le portrait d’un homme et cette inscription : « Il a cru, il voit ». Ces monuments rappellent des évènements qui se sont déroulés ici il y a plus de 100 ans et qui depuis attirent de nombreux fidèles. Mais attardons nous sur cette terre où l’Invisible un jour a fait irruption pour apporter aux hommes un message qui garde toujours sa valeur. Aussi pour en saisir le sens et en nourrir notre âme pénétrons dans cette histoire merveilleuse et vraie, dont voici le récit :

Apparitions de la Sainte Vierge les 8 juin et 8 juillet 1873 :
- Le dimanche 8 juin 1873 au matin un homme descendait le chemin qui va de St Bauzille de la Sylve à Aumelas. Il s’appelait Auguste ARNAUD ; il avait trente ans, marié et père de deux enfants. Bien que ce fut un dimanche et de surcroît, la fête de la Sainte Trinité, il était parti travailler à sa vigne située à 700 m du village en bordure du chemin. Arnaud travailla deux heures environ, puis il fit une pause pour déjeuner et se reposer. Son repas terminé, il se disposait à allumer sa pipe quand tout à coup se produisit l’évènement inattendu : « C’était 7h30. Je vis alors apparaître devant moi à une distance de 1 à 2 mètres, un personnage sous la forme d’une femme de taille ordinaire, toute vêtue de blanc. Elle portait une ceinture frangée, sa tête était surmontée d’une couronne haute, semblable à la mitre d’un évêque. Un grand voile blanc, partant du sommet de la couronne, l’enveloppait de toutes parts jusqu’aux pieds, couvrant même ses mains que le personnage tenait croisées sur sa poitrine. Tous ces divers ornements étaient d’une éclatante blancheur. La figure de cette femme était belle, calme, sans exprimer ni joie, ni tristesse. Je ne l’ai pas vue sourire. Elle paraissait avoir 25 à 28 ans. elle était noyée dans une atmosphère lumineuse. A sa vue, je me suis levé par un premier mouvement de stupeur et je lui ai adressé la parole dans le patois du pays : « Qui êtes-vous ? elle a répondu dans la même langue : « Je suis la Sainte Vierge « N’ayez pas peur En me rassurant, ces mots me remplir d’une religieuse émotion. J’écoutais et la Sainte Vierge ajouta : « Vous avez la maladie de la vigne. « Vous avez abandonné St Bauzille. »(Patron de la paroisse, dont la fête se célèbre le 20 mai. A cette époque là, lorsque la fête tombait un jour de semaine, on la renvoyait sans doute le dimanche) « Il faut célébrer sa fête le jour qu’elle tombe. « Jeudi prochain, il faut aller à St Antoine en procession et y dire la messe.  » D’aujourd’hui en quinze il faut aller en procession à Notre Dame. « Tout le canton de Gignac, Montpellier et la ville de Lodève. « Il faut planter une croix neuve et changer l’autre. « Vous placerez une croix avec une Vierge au fond de la vigne. « Et vous y viendrez en procession chaque année. « Allez le dire à votre père et à votre curé, tout de suite. « Dans un mois je viendrai vous remercier.

A ces mots l’apparition monta verticalement vers le ciel comme un globe et je la suivis des yeux jusqu’à ce que je ne pus l’apercevoir. »

Arnaud accompagné de son père se rendit chez le curé du village, il reçut un accueil plutôt froid qui aurait pu le déconcerter. Mais, en fait, Arnaud était heureux, il avait accompli une partie de sa mission. pour le reste, soutenu par une foi inébranlable en la vérité de sa vision, il était résolu à obéir jusqu’au bout aux consignes qu’il avait reçues et c’est ce qu’il fit. Ayant ainsi accompli tout ce que la Sainte Vierge lui avait demandé, il n’avait plus qu’à attendre le rendez-vous du 8 juillet. La nouvelle de l’apparition s’était répandue non seulement à St Bauzille, mais dans les villages environnants.

Le matin du 8 juillet, de bonne heure, Arnaud partit travailler à sa vigne. Mais cette fois-ci il n’était pas seul. Une foule nombreuse( 400 à 600 personnes) était accourue pour voir ce qui allait se passer. Arnaud travaillait toujours sa terre , il se redressa et releva la tête pour prendre une bouffée d’air. Déjà sa main avait saisi de nouveau la pioche pour reprendre le travail. tout à coup, l’outil lui échappa, de nouveau il est droit, la tête élevée, les yeux grandement ouverts, fixés en haut. Sa main droite saisit énergiquement son chapeau et le jette à terre avec violence. En même temps ses deux bras s’élèvent en l’air, son visage devint pâle, très pâle, ses mains paraissent démesurément allongées, ses yeux grandement ouverts n’éprouvent aucun mouvement de paupières, ils sont fixés sur un objet qui l’attire. Pendant ce court instant et dans cette attitude, il se balance sur lui-même, et puis tout à coup, marchant sur le côté gauche, il est emporté avec une rapidité foudroyante vers la croix. Cette course apparaît à tous comme humainement inexplicable. Voici comment ce nouvel évènement a été vécu par Arnaud : « Je travaillai jusqu’à 7 heures et, à ce moment, là j’étais à 45 ou 50 mètres de la croix, lorsque tout à coup, à 2 mètres devant moi, j’aperçus de nouveau la personne de la première apparition. A peine l’eus-je vue que, rapide comme l’éclair, elle fut sur la croix, me trouvant toujours devant elle à la même distance de 2 mètres. Je ne sais, je ne puis comprendre comment je me suis trouvé là, ni comment j’ai parcouru la distance qui séparait le lieu où j’étais d’abord de la croix au pied de laquelle je me suis ensuite trouvé. « La Sainte Vierge, avait les mêmes traits et la même expression que la première fois. Ses vêtements étaient de même forme mais de couleur d’or, et paraissaient encadrés dans une atmosphère lumineuse, dorée, de quelques centimètres de large. Sa figure était pleine de clarté, les mains croisées sur la poitrine et sous le voile, étaient entourées d’un chapelet toujours couleur d’or ». L’apparition se plaça à l’extrémité supérieure de la croix et dit à Arnaud, toujours dans la langue du pays :  » Il ne faut pas travailler le dimanche.  » Heureux celui qui croira et malheureux celui qui ne croira pas  » Il faut aller à Notre Dame de Gignac en procession  » Vous serez heureux avec toute votre famille ». Alors, elle fit glisser le chapelet sur la main gauche et, de la main droite, elle donna la bénédiction à la foule, comme font les prêtres à la fin de la messe en disant :  » Qu’on chante des cantiques ». Et, elle disparut de la même manière que la première fois. C’est à ce moment là que la foule s’était mise à chanter le Magnificat et que le voyant avait quitté les lieux. Ainsi se passa cette journée mémorable.

On peut résumer la vie d’Auguste Arnaud en disant qu’elle est dominée toute entière par une double présence maternelle, celle de sa mère selon sa chair et celle de la Vierge Marie. Son amour pour la Sainte Vierge avait conservé sa fraîcheur et sa ferveur. Il aimait venir prier aux lieux des apparitions et s’unir aux pèlerinages, qui se succédaient depuis ces apparitions. Le 8 février, à l’âge de 93 ans, il rendit le dernier soupir après avoir fredonné le cantique tant de fois chanté :  » J’irai la voir un jour ! » La Préfecture ayant donné son accord, il fut enseveli au champ des apparitions.

Source :  http://s.st.michel.free.fr/spip.php?article140

 

Le pèlerinage se développe peu à peu. De nombreuses personnes viennent prier aux endroits où la Vierge est apparue ; ils laissent des cierges, des fleurs, des chapelets… L’évêque du diocèse, Mgr de Cabrières, nomme une commission d’enquête, et après avoir interrogé le voyant, reconnaît l’authenticité des Apparitions en 1876. Auguste Arnaud vécut le reste de sa vie dans la Foi et la dévotion à Marie, sans jamais chercher à s’enrichir, et observant toujours le repos dominical. Il eut beaucoup à souffrir de voir les lois anticléricales de 1905 entraver la construction du Sanctuaire, et sa femme ainsi que trois de ses enfants, dont un fils prêtre, moururent. Il affronta ces épreuves avec un grand courage et les envisagea toujours avec la lumière de Dieu. Jamais le doute, encore moins le désespoir, ne vinrent effleurer son esprit. Ceux qui l’ont connu parlent de son visage rayonnant et de la sérénité de son regard : c’était là le reflet de la paix profonde qui habitait son âme, même au milieu des afflictions. On construisit une chapelle près du lieu de l’Apparition ainsi qu’un couvent où vinrent s’installer des sœurs franciscaines arrivées en 1893 pour s’occuper du sanctuaire. Arrivé à l’âge de 92 ans, il dut s’aliter à la fin du mois de janvier 1936. Il reçut l’extrême-onction le 27 janvier et rendit le dernier soupir le 8 février après avoir fredonné le cantique « J’irai La voir un jour ! ». Entre temps on avait obtenu de la préfecture la permission de l’ensevelir au champ des Apparitions. Le 10 février, Auguste Arnaud, suivi d’un long cortège, descendit le chemin qu’il avait descendu soixante-trois ans plus tôt. Il allait de nouveau à la rencontre de la Vierge, mais cette fois pour dormir de son dernier sommeil sous Son regard maternel. On peut lire sur sa tombe : « Aux pieds de la Vierge qu’il a tant aimée et si fidèlement servie, ici repose en attendant la bienheureuse Résurrection le corps d’Auguste Arnaud, pieusement endormi dans la paix du Seigneur le 8 février 1936 à l’âge de 92 ans. R.I.P. ».

Prière :
Notre-Dame du Dimanche,
Faites que mon âme soit une belle vigne,
Préservée de la maladie, des soucis trop matériels,
Débarrassée de la mauvaise herbe du péché
Et porteuse de fruits éternels.

Source : http://trinite.1.free.fr/vos_infos/notre_dame_du_dimanche.pdf

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St-Bauzille-de-la-Sylve - ND du Dimanche - Route de l'Apparition (5)

Saint-Bauzille-de-la-Sylve – Route de l’Apparition D131 – Carounières Basses – Chemin de la Pensière

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Saint-Bauzille-de-la-Sylve – Croix de Mission – Chapelle St-Antoine

Inscription :

INRI

MISSION
DU MOIS DE JANVIER 1875
DONNEE PAR MR ANTOINE COSTE
CURE DE LA PAROISSE
ET PRECHEE PAR LE R.P. VIGOUREL
MISSIONNAIRE

Sur une hauteur plantée de pins qui domine le village et qu’on appelle Saint-Antoine, à cause d’un pieux ermitage, cette paroisse possède un Calvaire et une Croix monumentale récemment restaurée. Le Père Vigourel, missionnaire diocésain, auteur réputé d’une Vie du Père Soulas, la fit ériger en 1875 à l’issue d’une Mission prêchée à l’époque de l’abbé Coste.

Source : Enquête sur les croix publiques du diocèse de Montpellier (Hérault), répartitions communales, Confrérie des Pénitents Blancs de Montpellier, 1934-1935

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Saint-Bauzille-de-la-Sylve – Chemin de croix – Saint-Antoine

Inscriptions

DON DE Mr L’ABBE COSTE CURE DE LA PAROISSE
MERE de JESUS MA TENDRE MERE SOYEZ AVEC MOI TOUS LES JOURS DE MA VIE

……

SEIGNEUR JESUS DONNEZ MOI LA FOI ET L’AMOUR DANS LES SOUFFRANCES

……

SEIGNEUR JESUS SOYEZ NOTRE ESPERANCE POUR LES JOURS DE L’EPREUVE

……

DON DE LA FAMILLE BRO

……

DON DE Mlle CATHERINE JALABERT

……

DOUX JESUS SOYEZ AVEC MOI TOUJOURS SURTOUT A L’HEURE DE MA MORT
DON DE MADAME Vve VERDIEM

……

DIVIN JESUS AIDEZ MOI DANS MES SOUFFRANCES
DON DE MONSIEUR FRANÇOIS MARTY CURE DE POPIAN

……

DON DE LA FAMILLE PELLETIER

……

DON DE LA FAMILLE BOSC ET MADAME BALDEIROU SA BELLE MERE

……

DON DE Mr IMBERT ET DE MADAME HENRIETTE IMBERT NÉE CAZEDIEU

……

SEIGNEUR JESUS QUE MON REGARD SOIT TOUJOURS FIXE SUR VOUS

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Saint-Bauzille-de-la-Sylve – 26 avenue de Popian D131

Croix implanté chez un particulier, derrière un mur.

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