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Montpellier – Croix du Faubourg Boutonnet – Rue du Faubourg Boutonnet – Rue du Colonel Marchand – Rond-point Jules Pervent

Février 2017

Dans le petit ouvrage de Henri Brossolette : Les croix publiques de Montpellier, Montpellier 1984, il est noté à propos de cette croix :

L’histoire de cette croix est fort intéressante, parce qu’elle témoigne de la piété fervente des habitants de ce faubourg.
Delort signale, à la date du 27 octobre I776, que, à l’occasion du jubilé de sa 25e  année, « M. Farjon bénit une autre croix à l’extrémité du faubourg Boutonnet »[1]  Cette croix, fut, comme toutes les autres, abattue sous la Révolution.
Nous empruntons au Chanoine Saurel les renseignements suivants :
« Les habitants de ce faubourg populeux et chrétien, qui se ressentaient encore en 1821 de leur autonomie féodale sous les anciens évêques de Maguelonne, n’avaient pas voulu se contenter du monument érigé sur la place Giral ; ils avaient réclamé une croix uniquement pour eux, comme témoignage de leur foi catholique et comme palladium de leurs demeures et de leurs propriétés ; mais ils s’y étaient pris trop tard et la croix n’était pas prête lors du départ de la Mission. Pour leur donner satisfaction, l’évêque consentit à une cérémonie nouvelle. »[2]
Une inscription le rappelle sur la face est du piédestal :

« Au mois de mars 1831, des impies entreprirent de le renverser ; mal leur en prit. Les habitants du faubourg veillaient. »[3]
A cette occasion, l’inscription suivante fut ajoutée sur la face nord :

Sur la face sud, une inscription consacre le souvenir d’une restauration postérieure de 21 ans :

Sur la plaque ouest, ces seuls mots :

Cette croix s’élevait primitivement prés du N° 115, entourée d’une grille. Elle fut déplacée vers le nord, au centre du carrefour, à la jonction de la rue du Colonel-Marchand avec la rue du Faubourg-Boutonnet. La grille fut supprimée. Dans la nuit du l5 octobre l980, elle fut mise à bas de son piédestal par un camion. La Municipalité fit diligence pour réparer les dégâts et profita de cette occasion malencontreuse pour déplacer la croix d’un mètre cinquante, afin de faciliter le passage des cars. Les plaques de marbre furent remplacées en mars I982.

Aujourd’hui, entièrement restaurée, la croix se dresse fièrement sur son piédestal remis a neuf, d’une hauteur totale de 3 m. La croix elle-même, de 3 m de haut sur 1,5O m, est en fer ; un cœur dans une couronne d’épines est placé à l’intersection des bras el du montant. En haut figure l’inscription I.N.R.I. et, à la base, un serpent s’enroule autour d’une boule de pierre.

Felix culpa, peut-on dire de cet incident, puisqu’il a permis une belle restauration ! Aux quatre angles  du piédestal, des bornes de pierre protègent désormais l’ensemble contre tout accident de circulation.

Propriété de la ville, la croix fut donnée à bail le 30 mars I928.

La croix vers 1984


[1]  Delort, Mémoires, T. II, p. 282.
[2]  Chanoine Saurel, Marie-Nicolas Fournier, pp. 501-502.
[3]  Delort, Mémoires, T. II, p. 282.

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43°37’20.1″N 3°52’20.2″E
43.622236, 3.872269

Ou :

Montpellier – Croix de la Place de la Canourgue

Montpellier - Croix de la Place de la Canourgue (14).jpg
Début années 1980 (Source : « les croix publiques de Montpellier » – 1983)

Le piédestal est haut de 1,20 m, large de 1 m, carré, en pierre grise, il supporte trois plaques de marbre.

Inscriptions : 

La plaque de la face sud avait disparu ; elle a été rétablie peu avant 1983 :

O CRUX
AVE
SPES UNICA

« Salut, ô Croix, mon seul espoir »

Sur la face ouest :

IN MEMORIAM DESTRUCTAE
S.CRUCIS ECCLESIAE
CRUX OLIM IBI ERECTA
ET AB OCULIS MOERENTIUM
FIDELIUM FERITATE NOVATORUM
SUBLATA HANC DENUO AEDIFICAVIT
ALBORUM PIA POENITENTIUM
MONTISPESSULANI SODALITAS

« La croix, jadis élevée ici en souvenir de l’église Sainte-Croix détruite, et soustraite aux yeux des fidèles affligés par la barbarie des révolutionnaires a été édifiée à nouveau par la pieuse confrérie des Pénitents Blancs de Montpellier »

Sur la face ouest :

ANNO Dni MDCCCXVIII DIE SEPTbris XIII
FELICITER REGNANTE CHRISTmo ET DIU
DESIDERATO REGE LUDOVICO XVIII
HANC CRUCEM CIRCA QUAM ALBORUM
POENITENTIUM JACENT RELIQUIAE
D.mus M.a N.us FOURNIER MONSPis EPISus
CONSECRAVIT

« L’an du Seigneur 1818, le 13 septembre, sous le règne heureux du très chrétien et longtemps désiré roi Louis XVIII, cette croix autour de laquelle reposent les restes des Pénitents Blancs a été consacrée par le très savant Marie-Nicolas Fournier, évêque de Montpellier »

Elle rappelle l’emplacement de l’église Sainte-Croix, construite en 1129. Elle fut le siège de la confrérie de la Sainte-Vraie-Croix, fondée en 1200 et qui ne s’est éteinte que de nos iours ; dans leurs archives, les Pénitents Blancs en conservent précieusement les statuts primitifs en langue catalane, en même temps qu’ils ont recueilli la plaque de marbre de la consécration de l’église dans la sacristie de leur chapelle Sainte-Foy. Ainsi, cette croix concrétise la tradition de vénération de la Croix, implantée depuis plus de huit cents ans sur la place de la Canourgue.
Elle rappelle aussi le séjour des Pénitents dans cette église pendant plusieurs années, au début du XVIIe siècle. Chassés de leur chapelle SainteFoy démolie en 1558 au cours des guerres de religion, les Pénitents Blancs séjournèrent quelque temps dans une grotte dépendant de la vestiarié de Maguelonne (actuellement Hôtel Richer de Belleval). Le 18 novembre 1604, la confrérie acquit dans le voisinage le sol et les ruines de l’église Sainte-Croix également démolie par les huguenots ; elle rebâtit l’édifice et s’y réunit à partir de 1608. Mais les troubles religieux ayant repris, l’église Sainte-Croix fut pour la seconde fois démolie par les huguenots en décembre 1621. L’édifice ne devait plus se relever de ses ruines. En 1623, la confrérie retourna s’installer dans la chapelle Sainte-Foy restaurée (voir notice 1).
Cette croix enfin rappelle les tombes des anciens Pénitents qui reposaient dans la crypte de l’église Sainte-Croix, aménagée selon l’usage du temps de manière à servir de lieu de sépulture pour les Pénitents et leurs familles (délibération de septembre 1611).
C’est pour répondre à cette triple commémoration que, dès 1625, les Pénitents Blancs élevèrent la croix publique de la place de la Canourgue.
Comme toutes les autres croix de Montpellier, elle fut abattue sous la Terreur ; relevée par la confrérie en 1818, elle fut bénite par Mgr Fournier au cours d’une splendide cérémonie religieuse, dont un tableau, à l’évêché et à l’hôtel de Lunaret perpétue le souvenir.
Élevée d’abord devant l’hôtel Sarret (maison de la Coquille), cette croix fut reportée plus tard sur le côté nord de la terrasse. Lors du transfert de la fontaine des Licornes, elle fut déplacée et rétablie un peu plus à l’est, à la descente du square et tout à fait au-dessus de la grotte où s’étaient réunis les membres de la confrérie. La porte de ce petit sanctuaire souterrain a été masquée par la reconstruction du mur de soutènement. Depuis 1862, la croix se dresse sur le côté gauche du groupe des chevaux marins, à l’abri désormais, espérons-le, de toute tribulation.
La croix en pierre blanche, de 80 cm de haut et 50 cm de large pour une épaisseur de 13 cm, est supportée par un fût de marbre rose de 3,50 m de haut et 30 cm de diamètre ; brisé à la base, ce fût a dû être consolidé : trois bandeaux métalliques l’enserrent et, sur l’arrière, une robuste tige de fer qui prend appui dans le piédestal le soutient jusqu’à mi-hauteur.

Source : « Les croix publiques de Montpellier », Henri Bressolette, 1983

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43°36’43.6″N 3°52’29.7″E

43°36’43.6″N 3°52’29.7″E
43.612111, 3.874917

Ou :

Montpellier – Croix Bonhomme – Avenue Villeneuve d’Angoulême – Boulevard Berthelot

Croix cachée en grande partie par la végétation. Peu visible

Inscriptions

Sur le piédestal : illisible

Plaque de marbre :

CETTE CROIX
EST DEVENUE LA PROPRIÉTÉ
DE LA CONFRÉRIE
DES PÉNITENTS BLANCS
DE MONTPELLIER
EN 1934

Extrait de : Les croix publiques de Montpellier, Henri Bressolette, 1984 :

C’est une simple croix de fer, formée de deux lames minces élargies en fer de lance aux extrémités ; elle mesure 60 cm de haut sur 40 cm de large. Les initiales F M sont gravées sur le bras, de part et d’autre du mon­tant.

Elle est supportée par une colonne de pierre avec chapiteau, d’environ 2 m de haut et 30 cm de diamètre. Le piédestal, de 60 cm de large et 80 cm de haut, est encastré dans le mur de clôture.

Une inscription gravée dans la pierre est devenue illisible. On peut déchiffrer la date de 1817.

En haut du piédestal est apposée la plaquette de marbre N° III, cassée en deux au cours de l’été 1982. […]

Toutefois, l’acte de vente du 15 février 1934 avec le comte d’Espous ne concède à la confrérie que la propriété de la croix mais pas celle du terrain qui l’entoure. […]

Montpellier - Croix Bonhomme - Henri Brossolette 1984

Henri Bressolette – 1984

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Ou :

Montpellier – Rue des Augustins

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Ou :

Montpellier – Croix de Celleneuve – Rue de la Croix

D’après « Les croix publiques de Montpellier »,  d’Henri Bressolette (parution en 1984), elle se dresse à l’entrée de la rue de la Croix (anciennement Henri IV), devant un carrefour sur lequel débouchent quatre rues : de la Condamine, Jules-Guesde, de la Belle, de Gignac. (aujourd’hui face au n°65 de la rue de la Croix)
Elle est fer ajouré, de 1 m de haut sur 0,60 m de large, au sommet d’une colonne de pierre, de 0,50 m de diamètre et 5 m de haut, avec base et chapiteau. Un piédestal en pierres calcaires, de 1,50 m de haut sur 0,95 m de large, exhaussé par trois marches qui forment un carré de 3,20 m à la base, supporte le tout.
Elle a été réparée plusieurs années avant 1984 et à cette date elle semblait  abandonnée. Les marches de pierre étaient creusées par l’usure et la croix de fer avait besoin d’être repeinte.

Montpellier - Croix de Celleneuve - Rue de la Croix - Henri Brossolette 1984 (2)

Montpellier – Croix de Celleneuve  Rue de la Croix – Photo Henri Bressolette 1984

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Ou :

Montpellier – Croix du Plan Cabannes – Rue du faubourg du Courreau – Rue de l’Ecole de Droit

Inscriptions :

SALUS ET SPES NOSTRA

Un lis gravé

CURVATUM
CUM RELIGIONE RESURGO

« Notre salut et notre espérance. »
« Courbé, je me redresse avec la religion. »

VEXILLA REGIS PRODEUNT
L’AN DE JÉs-CHst- 1816
LE 21e DU RÈGNE DE LOUIS XVIII
CETTE CROIX
RELEVÉE PAR LE ZÈLE
DE Mr Js CAMBON, CURÉ
DE LA PAROISSE STE-EULALIE
ET PAR LA PIÉTÉ
DES PAROISSIENS
A ÉTÉ BÉNITE
PAR MONSEIGNEUR
Me-Ns FOURNIER
ÉVÊQUE DE MONTPELLIER

« Vexilla regis prodeunt » = « Les étendards du roi s’avancent. »

Ô CRUX AVE !

Une croix enlacée par un serpent

« Salut, ô croix ! »

SIGNUM SALUTIS
NEFANDA DESTRUXERAT IMPIETAS
ILLUD RESTAURAVERUNT
FIDELIUM ZELUS ET PIETAS
ECCLESIAE PRIMOGENITO
LUDOVICO DESIDERATO REGNANTE

« Cette marque du salut, détruite par une abominable impiété, a été restaurée par le zèle des fidèles et la piété de l’Église, sous le règne de Louis le Désiré. »

Cette croix s’élève sur un terre-plein à l’intersection de la rue du Courreau et de la rue de l’École-de-Droit. Un jardinet gazonné surélevé, agré­menté de massifs de fleurs aux deux extrémités, a récemment été aménagé tout autour.
En fer, de I m sur 60 cm, la croix se dresse au-dessus d’un chapiteau de pierre sculpté en feuilles d’acanthe, qui coiffe une colonne en marbre rose, bien conservée, de 3 m de haut et de 30 cm de diamètre.
Un piédestal quadrangulaire de I m de côté supporte le tout. Quatre plaques de marbre blanc y sont apposées.[…]
Propriété de la ville, cette croix a été donnée à bail le 30 mars 1928 (aux Pénitents Blancs de Montpellier).

Source : Les croix publiques de Montpeller, Henri Bressolette, 1984

Montpellier - Croix du Plan Cabannes - Rue du Courreau - Rue de l'Ecole de Droit - Henri Bressolette 1984

1984 – Henri Bressolette

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Montpellier – Croix des Pénitents Blancs – Rue Jacques Coeur

Inscription :

1623

La croix d’origine, de 1623, propriété des Pénitents Blancs de Montpellier, fut enlevée à la Révolution, remplacée en 1804 et réparée en 1928.

Elle mesure 3 m de haut sur 1,40 m de large le montant et les bras ont 23 cm de large et 16 d’épaisseur. Trois gros clous de fer pointus, à quatre pans, dépassant de 12 cm, sont fixés au bout de chaque bras et au bas du montant. Sur la barre transversale étaient peintes trois dates 1623, 1623, 1928. Décapée et repeinte en 1983, elle ne porte plus qu’une seule date : 1623.

En 1930, deux plaques de marbre ont été apposées de part et d’autre du montant. Celle de gauche (en se plaçant face à la croix), en forme de parchemin déroulé, reproduit les paroles de Mgr de Cabrières, évêque de Montpellier (1874-1921) :

1830-1930
AUX PÉNITENTS
Profitons de tout ce que
les siècles écoulés nous
ont transmis et faisons en
bénéficier notre temps.
CARDINAL de CABRIERES
PÉNITENT BLANC
de MONTPELLIER,
PROTECTEUR DE LA CONFRÉRIE.

La plaque de droite représente un livre ouvert, dont chaque page comporte une inscription.

Sur la page gauche, on peut lire :

COMPANIÉ
DAS
PÉNITENTS BLANCS
DE
MOUNT-PELIÉ
1830-1930

La page droite reproduit quatre vers de l’Ode à la race latine, récitée par Frédéric MISTRAL, au Peyrou, le 25 mai 1878.

INNE A LA RAÇO LATINO
Raço latino en remembranço
De toun destin sempre courous
Abouro te vers l’esperanço
Afrairo te souto la Crous.
F. MISTRAL
Priéu ounourari

(HYMNE A LA RACE LATINE. Race latine, en souvenir de ton passé toujours brillant, élève-toi vers l’espérance et fraternise sous la croix. Mistral, Prieur honoraire.)

Source : Les croix publiques de Montpellier, Henri Bressolette, 1984, Montpellier

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Montpellier – Rue de la Loge

Inscription :

IN HOC
SIGNO VINCES

Par ce signe, tu vaincras

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